Retraite du Programme Régional d’Appui Accès aux Marchés de l'INSAH/CILSS et ses partenaires pour la revue de la base des données et du dispositif de suivi des flux transfrontaliers

Retraite du Programme Régional d’Appui Accès aux Marchés de l’INSAH/CILSS et ses partenaires pour la revue de la base des données et du dispositif de suivi des flux transfrontaliers

Retraite du Programme Régional d’Appui Accès aux Marchés de l’INSAH/CILSS et ses partenaires pour la revue de la base des données et du dispositif de suivi des flux transfrontaliers, Hôtel Pacific, Ouagadougou du 20 au 22 mai 2024.

Les échanges commerciaux ont de tout temps rythmé la vie des communautés et des peuples vivant dans l’espace Sahel et Afrique de l’Ouest. On sait déjà qu’avant l’invasion coloniale, les grands empires et royaumes qui ont marqué l’histoire de la sous-région ont développé des routes commerciales extrêmement florissantes autour des produits comme l’or, la noix de cola, les tissus, le bétail et divers produits agro-alimentaires.

De nos jours, dans les grandes villes comme dans les centres urbains secondaires, les produits venus des pays voisins sont parfaitement visibles sur les étales des marchés. L’effectivité de ce commerce se voit également sur les axes routiers à travers des camions chargés de toutes espèces de produits de consommation et circulant dans tous les sens.

Hormis les produits majeurs comme les céréales, les tubercules, les fruits et légumes, le bétail et produis animaux, les produits forestiers non ligneux, ce commerce se diversifie aux produits transformés, aux productions de niche et même les aliments bétail

Malgré cette réalité tangible des échanges commerciaux intrarégionaux, il ressort des statistiques officielles que ces échanges ne représentent que moins de 18% des échanges de notre sous-région, selon les estimations les plus favorables. Les échanges lors de la 1ère conférence sur les marchés organisés en juillet 2023 à Bamako au Mali ont mis en lumière cette situation du faible niveau des échanges dans la sous-région.

Ces statistiques paraissent d’autant plus paradoxales que les Etats, à travers les organisations intergouvernementales que sont l’UEMAO, la CEDEAO et le CILSS déploient d’importants efforts multiformes pour développer les échanges commerciaux

Au nombre des facteurs qui expliquent cette contreperformance apparente de notre sous-région, les experts citent la sous-estimation des flux au niveau des cordons douaniers des pays. En effet, les frontières sont réputées être longues et porteuses, pendant que le commerce des produits agricoles est essentiellement informel. Il s’en suit que les flux enregistrés au cordon douanier n’intègrent pas les mouvements des marchandises qui traversent les frontières au niveau des postes de sortie non contrôlés, qui sont pourtant très nombreux.

C’est pour contribuer à remédier à cette situation que le CILSS, à travers le Programme Régional d’Appui Accès aux Marchés, en collaboration avec les autres organisations intergouvernementales de la sous-région, a mis en place un dispositif régionale d’enquête pour améliorer le captage des flux transfrontaliers des produits agricoles. Ainsi le PRA-marchés basé à l’INSAH a saisi l’occasion pour tenir cette retraite à Ouagadougou au Burkina Faso du 20 au 22 mai 2024.

L’objectif global de la Retraite est de réaliser une analyse critique du dispositif de collecte des données sur les flux et de la base des données sous-jacente, en vue d’identifier les mesures correctives à prendre pour rendre ce dispositif plus performant et les données plus fiables.

  • De manière spécifique, la retraite va permettre :
  • De faire la genèse du dispositif pour mettre tous les participants au même niveau d’information ;
  • D’examiner les performances des enquêteurs ;
  • D’examiner la pertinence des corridors suivis et des points de collecte le long de ces corridors au regard de l’évolution récente des dynamiques commerciales au plan sous-régional pour en retenir éventuellement les plus pertinents au regard des contraintes ;
  • De passer au crible l’ensemble des données stockées dans la base des données afin de procéder au redressement des données jugées aberrantes ;
  • Identifier les points d’amélioration de la plateforme électronique pour améliorer le processus de réception, de traitement, de stockage et diffusion des données ;
  • Identifier les mesures nécessaires à adopter pour assurer la Sécurité de la base des données, tant sur le plan technique que sur le plan institutionnel et juridique ;
  • Faire une revue du partenariat entre le CILSS et les organisations professionnelles en matière de collecte des données sur les flux.